Ce circuit oscillant comporte une résistance shunt.
On a : IL = Ic + IR
avec IR = v / R
et Ic = C.dv/dt d'où IL = v / R + C.dv/dt
Différencions cette solution par rapport au temps :

dans laquelle
di/dt vaut, d'après
-v = L.di/dt :
di/dt = - (v/L)
Ce qui donne :
soit, en multipliant par RL:
La forme de la solution sera identique à celle que nous avons déjà trouvé, avec néanmoins
= -1/RC, et :
v = Vo + e-
t( A cos
t -
B sin
t)
avec pour t = 0, v = Vo :
v = Vo + 1.(A.1 - B.0) d'où A = 0
et
v = Vo - Be-
t sin
t
(3)
Nous remarquons que la valeur de
est particulièrement faible, étant donné que C, qui
apparaît deux fois, est très élevé (370
F).
En conséquence, la période T = 2
/
sera longue, et dans un interval de temps t réduit devant T, la tension v n'aura pratiquement pas bougé.
Si nous supposons la tension v quasiment constante, on peut dire :
- que le courant traversant la résistance est constant
- que le courant traversant la self décroît linéairement de Ip à une valeur i qui dépend du temps
- enfin, que le courant dans le condensateur suit le courant IL, à une constante IR près.
Puisque
IR = Vo / R, plus Vo est faible, plus
IR est faible.
A la limite, lorsque Vo est nul, c'est-à-dire au démarrage du convertisseur, le courant dans R est nul, et Ic = I1. Si Vo est faible,
I
R est faible, et le condensateur accumule des charges.
La quantité d'électricité perdue par le condensateur pendant le temps t1 de conduction du thyristor est q = I1.t1 = (Vo / R)t1.
La quantité d'électricité libérée par la self Lp pendant le temps de blocage du thyristor sera, si Ip est l'intensité au moment du blocage de Th,
et ir l'intensité à l'instant du réamorçage de Th, et t2 le temps écoulé entre ces deux instants, on a :
q1 = t2.(ir + Ip) / 2
Et la quantité q2 reçue par le condensateur sera :
q1 = (t2.(ir + Ip) / 2) - t2.(Vo / R)
Le montage sera équilibré quand q1 = q2 :
Ip est l'intensité à l'instant de l'ouverture de Th1. Elle dépend donc du temps de conduction t1 du thyristor, et de la tension caténaire E;
Ip = (E.t1) / L, en supposant nul le courant initial. Ce cas se produit au démarrage du convertisseur. On a alors :
En régime établi, le courant Ip ne s'annule jamais, et I
r existe et vaut pour 1 période:
Ce qui donne :
On voit que Vo est fonction de E, tension ligne, et des temps de conduction et de blocage du thyristor.
La valeur du courant résiduel i
r:
Donc, ir serait une fonction linéaire de E, mais nous avons vu à la fin du paragraphe sur l'extinction, que le temps t1 de conduction
est une fonction inverse de E : t1 = k / E
Dans la parenthèse, R est très grand devant L. On peut donc négliger L et il devient :
i
r ne dépend donc, ni de E, ni de t1 / t2 en première approximation.
Ce courant ir est le courant circulant encore dans le self primaire juste avant l'allumage du thyristor, et est égal à l'amplitude
de la variation d'intensité pendant t1 : E.t1 / L , moins l'amplitude de l'intensité de démagnétisation (Vo / L)t2
Après la première période, le courant max. (ou de pointe effectivement absorbé) est après la fin de la deuxième conduction de Th1 :
Imax2 = ir + (E.t1 / L)
La démagnétisation laisse circuler, après la fin de la deuxième période, un courant :
Après le temps t1 de la 3ème période, le courant Imax atteint :
Imax3 = 2ir + (E.t1 / L)
Après la démagnétisation, à la fin de la 3ème période, le courant résiduel sera de 3i
r, et ainsi de suite, i
r indiquant la valeur
absolue du courant résiduel, celle que l'on mesure par rapport à l'origine. Mais le phénomène que nous allons expliquer intervient, pour stabiliser
le fonctionnement.
L'énergie emmagasinée dans le noyau pendant la croissance du courant est : w = I d , où
d est la variation du flux, et I la variation de courant. Si l'on considère la courbe
d'induction d'un noyau magnétique, que nous supposerons sans hystérésis (fig. 10), on constate, que lorsque l'intensité résiduelle augmente,
la variation d'intensité pendant la conduction de Th restant presque constante, l'augmentation de
et, par conséquence de tend à diminuer, d'une période à la suivante, à cause de la saturation du noyau.
Ceci signifie, que l'énergie stockée pendant une conduction par rapport à la précédente, diminue.
Mais l'amplitude de la variation du courant de démagnétisation reste pratiquement
constante, et est liée à Vo, donc 1'énergie récupérée par la capacité reste pratiquement constante. En conséquence, après un certain nombre
de périodes Imax atteint une valeur telle que 1' énergie restituée égale l'énergie emmagasinée,c'est-à-dire que le courant résiduel ir d'une
période à l'autre tend vers 0.
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Il résulte de l'équation (4) que
Autrement dit, si l'on prend une considération géométrique (fig.11) les surfaces E.t1 et Vo.t2 sont égales, condition de stabilité
de fonctionnement.
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